jeudi 4 avril 2013

Éthylotest : une obligation, mais pas de sanction

Au terme d'un interminable cafouillage politique, le gouvernement renonce à punir les automobilistes et laisse certains fabricants mécontents.

Reportée depuis des mois par le gouvernement, l'amende de 11 euros en cas de non-détention d'un Ethylotest ne figurera pas dans le Code de la Route. Le décret publié vendredi au Journal officiel par le ministère de l'Intérieur confirme que «tout automobiliste est tenu de posséder un éthylotest à bord de son véhicule» mais supprime toute sanction dans le cas contraire.

Décidée par le gouvernement de François Fillon, l'entrée en vigueur de l'obligation accompagnée d'une sanction a d'abord été fixée au 1er juillet 2012, puis reportée au 1er mars par le nouveau gouvernement, pour cause de pénurie dans les boutiques françaises. «C'est la cacophonie depuis des mois», regrette Guillaume Neau, directeur commercial de Contralco, principal fabricant français d'Ethylotest. Dernier exemple en date: le 12 fevrier dernier, le cabinet de Manuel Valls assurait que «l'obligation et les sanctions restent à l'ordre du jour». Trois jours plus tard, le ministre de l'Intérieur déclarait au Parisien qu'il n'y aurait «pas d'éthylotest obligatoire et encore moins de sanction». En optant pour une obligation sans verbalisation, le gouvernement mise donc sur la bonne volonté des automobilistes.

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