mardi 12 mars 2013

Madagascar : il gagne sa vie grâce à son tensiomètre

Mesurer la pression artérielle dans les rues de Tananarive. Un élève infirmier en fait son gagne-pain depuis plusieurs mois, selon la presse locale, qui évoque une activité qui rapporte par ces temps de crise.

Doda Andrianantenaina, un élève infirmier, a trouvé un nouveau filon pour se faire de l’argent dans les rues de Tananarive. Equipé d’un Tensiomètre, il sillonne les principaux marchés de la capitale pour mesurer la pression artérielle à tous ceux qui le lui demandent.


Selon le quotidien local Ao Raha, ce ne sont pas les clients qui manquent, en cette période de crise. Et pour cause, le jeune ‘mesureur de tension’ vit de son métier depuis le mois de mai dernier.


Alors que les balances pèse-personnes inondent les rues de Tananarive, Doda a fait de son Tensiomètre son gagne-pain. « J’ai eu l’idée de me lancer dans cette nouvelle activité pour donner un coup de main à ceux qui n’ont pas le temps de se rendre à l’hôpital pour vérifier leur tension artérielle  », explique-t-il dans les colonnes de Ao Raha.


Le jeune homme propose ses services aux passants ou autres marchands ambulants, en échange d’une modique somme de 300 à 500 ariary - 0,10 à 0,17 euro - en moyenne. D’après Ao Raha, il fixe ses honoraires en fonction du pouvoir d’achat de ses clients.


Doda explique qu’au moins 50 personnes font appel à son précieux instrument chaque jour, pour la plupart des vendeurs à la sauvette ou des coursiers, notamment à Analakely, Isotry et Andravoahangy. Lors des consultations, l’apprenti infirmier ne manque pas de prodiguer quelques conseils pratiques à ses patients.


« Je leur recommande de boire un peu de vin, de consommer de la brède cresson, ou de s’accorder un petit moment de repos pour ceux qui souffrent de l’hypotension. Et aux hypertendus, je leur dis d’aller consulter un médecin », déclare-t-il, insistant sur l’importance de surveiller régulièrement la tension artérielle.


Ranjoary Antsa, une cliente fidèle de Doda, ne peut que se réjouir de cette nouvelle activité. « Son travail m’aide grandement lorsque j’éprouve un certain malaise ou des maux de tête », des signes annonciateurs d’un trouble artériel, explique-t-elle.


Doda Andrianantenaina, qui opère dans l’informel, risque fort de se faire doubler par des concurrents, à la recherche de ressources juteuses par ces temps de crise.

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